Ce mardi 9 avril s’est déroulée la Journée des Entreprises au Quai d’Orsay. Des rencontres et débats autour de thèmes variés, avec entre autre : « L’appui à l’innovation technologique » et « Investissements internationaux et financement de l’investissement« , tables rondes auxquelles j’ai assisté.

L’appui à l’innovation technologique

Réunissant des acteurs de la vie économique française et internationale, ce débat avait pour but d’en savoir plus sur les attentes et envie des  dirigeants d’entreprises. Hélène Duchêne, directrice de la coopération culturelle, universitaire et de la recherche, a été modérateur pendant 1h, au milieu d’invités actifs : Frédéric Bouillhaguet, président Resonate MP4, Antoine Mynard, attaché pour la science et la technologie au consulat général à Boston, Agnès Paillard, présidente du pôle de compétitivité Aerospace Valley, Dominique Restino, vice-président de la CCI départementale de Paris et président de l’Institut du mentorat entrepreneurial et Alain Rousset, président de l’ARF.

Journée des Entreprises : qu’attendent les acteurs économiques actuels ?

Premièrement, la mise en place d’une veille technologique et d’outils de veille appropriés permettant d’identifier les KPI indispensables . Identifier les facteurs de ressources est un besoin primordial pour permettre l’agrandissement des entreprises. Deuxième point : entrer au coeur des marchés et impliquer les acteurs grâce à des pôles de compétitivité. Les entrepreneurs attendent une clarté de simplification : pour  aller sur un marché spécifique les démarches sont longues et mériteraient d’être réévaluées. Un accès à des études de marché pour avoir une meilleure vision globale est également nécessaire.  Pour finir, accélérer l’implantation de PME à l’étranger pour améliorer la prospection commerciale et le développement d’affaires semble être déterminant pour l’avancée économique française.

Il en ressort donc 3 grandes demandes :

• Amélioration de la vision du marché
• Coopération scientifique
• Accès à de l’information de qualité

Antoine Mynard met en avant le fonctionnement aux Etats-Unis, avec une analyse de l’existant en matière d’entrepreneuriat.  Les YEI (Young Entrepreneurs Initiative) permettent à des entreprises américaines de faire des partenariats avec des compagnies françaises. La NETVA (New Technologie Venture Accelerator) permet quand à elle de mettre en relation les entreprises françaises avec les Etats-Unis. L’exposition aux marchés américains est ainsi accélérée. L’écosystème de Boston et de San Francisco est maintenant à portée de main.

Un problème évoqué reste cependant les difficultés à établir des liens entre TPE et grands groupes. De plus, l’expatriation des patrons de PME reste faible, bien que le CCF et l’USSIF accompagnent les entrepreneurs. La silicon valley chinoise, Zhongguancun, a toutefois été citée : elle accueille de plus en plus d’investisseurs et d’entrepreneurs français.

Il reste beaucoup à faire en matière de communication, notamment auprès des jeunes entrepreneurs, qui n’étaient pas représentés lors de cette journée.

Investissements internationaux et financement de l’investissement

L’investissement en France se porte bien. Tel est le constat qui ouvre cette seconde table ronde. Autour du modérateur, Vincent Jacob, chef de la mission de soutien aux entreprises, se trouvent Cécile André-Leruste, membre élue de la CCI Paris IDF, David Appia, président de l’AFII, Alain Crozier, président Microsoft France, François Delattre, ambassadeur de France aux Etas-Unis, Jean-François Girault, directeur Afrique du Nord/Moyen-Orient au ministère des Affaires étrangères et Laurent Vigier, directeur des affaires européennes et internationales à la Caisse des dépôts et consignations.

Ce débat met en avant les investissements étrangers en France, notamment ceux des Etats-Unis. 43% du CAC 40 est détenu par des étrangers. Il apparaît que le premier type d’investissement de la part des USA réside dans le software et dans l’économie numérique. L’attractivité de la France est positive et des atouts scientifiques et technologiques sont identifiés. La France a été la première nation dans la révolution technologique, et dans celle du développement durable. La révolution numérique suit, plus hésitante, marquée par le manque de masse critique.

Promouvoir l’investissement des USA envers la France est un enjeu majeur, auprès des investisseurs, mais encore plus, auprès des universités qui forment des générations d’ambassadeurs. On peut remarquer la qualité du programme mis en place entre Berkley et Paris, autour de Smart Cities, un terrain d’expérimentation du numérique.

Alain Crozier déplore cependant le manque de développeurs et d’entrepreneurs en France – il devrait passer à HETIC. Selon lui, même si une volonté de partenariat est claire, les investissements se font principalement dans les pays émergents : les pays développés comptent bon nombre d’activités déjà en place. Toutefois, Microsoft souhaite toucher les étudiants et jeunes entrepreneurs du territoire, notamment grâce à la création d’un incubateur

La révolution numérique irrigue les autres domaines

Je n’ai malheureusement pas pu assister au discours de clôture de Laurent Fabius, mais cette journée fut une réussite pour les chefs d’entreprises, qui ont pu s’exprimer et partager leurs sentiments à propos de l’économie actuelle. Économie affaiblie, mais pleine de ressources. Je déplore toutefois le manque de jeunes entrepreneurs à qui la parole n’a pas été offerte. Pourquoi séparer les anciens et les nouveaux venus, alors que chacun a tout à offrir ?


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